Covid-19 Quels effets psychologiques ?

Impacts psychologiques du confinement résultant du Coronavirus

La pandémie liée au Covid-19 ainsi que l’entrée dans une période de confinement de plusieurs semaines pour une durée indéterminée sont venues bouleverser nos vies depuis déjà quelques jours.

La crainte d’être contaminé, de contaminer ou perdre un proche plus fragile, la peur de manquer, la possible difficulté à accéder à des soins de qualité, la détresse financière sont de nouvelles préoccupations qui s’imposent à nous.

Ces événements, sources de changement et de stress, viennent mobiliser nos capacités adaptatives. Chacun d’entre nous devant  s’ajuster à des conditions de confinement qui varient considérablement d’un individu à l’autre :

 

-  Pour certain, il faut faire face au fait d’être seul dans son logement, d’autres devront cohabiter à plusieurs. En fonction de ma profession, je peux me retrouver surchargé de travail ou être plongé dans l’inactivité. Mon logement est peut être très petit tandis que d’autres disposerons de plus d’espace. Je peux être à proximité d’une source d’alimentation bien achalandée ou pas etc…

 

-   Nos ressources internes sont également variables (capacité à s’organiser, à gérer ses émotions négatives, à mobiliser des ressources relationnelles, à cultiver des centres d’intérêt variés, à mobiliser de la créativité). 

Le confinement à plusieurs :

Si on est moins exposé à la solitude, il faut cohabiter ensemble. La promiscuité risque d’augmenter les petits et grands agacements du quotidien. Le risque de violence est important. Après moins de deux semaines de confinement, on relève au niveau de la gendarmerie et de la police une hausse de 30% des violences conjugales.

Le confinement n'autorise pas à dévaloriser, à insulter, à taper, à imposer un rapport sexuel.

 

 

Numéros en cas d’urgence :

  • le 119 – Allô enfance en danger        https://www.allo119.gouv.fr/
  • le 39 19 – Violences Femmes Info  https://arretonslesviolences.gouv.fr
  • le 17
  • Par ailleurs, durant la durée du confinement, un système d'alerte spéciale est mis en place avec les pharmacies. Les personnes victimes de violences peuvent à l'occasion d'une sortie aller à la pharmacie pour demander de l'aide. La  pharmacie va alors alerter les forces de l'ordre. 

 

Un livre utile ainsi qu'un article pour nous améliorer en matière de communication non violente : "Les mots sont des fenêtres" de Marshall Rosenberg

 

 

https://www.psychologies.com/Moi/Moi-et-les-autres/Relationnel/Articles-et-Dossiers/Tout-conflit-peut-se-transformer-en-un-dialogue-paisible

Le confinement seul

Le risque d’ennui et d’anxiété est d’autant plus fort que je suis privé de contacts directs. Je me retrouve seul face à l’ennui et seul face à moi-même.

 

  • Je dois donc être vigilant aux ruminations : ce sont des pensées négatives sur moi même, les autres, la vie que je me répète en boucle parfois sur de très longues durées. Plus je rumine des pensées négatives plus des émotions négatives se réveillent et grandissent. Si cela se répète et se prolonge dans le temps, l’impact psychologique va se faire sentir : mon moral risque de se dégrader (par exemple : c’est trop dur, je ne vais jamais arriver à supporter ce confinement, Je vais rechuter), l’anxiété peut me déborder (Et si je n’avais pas pris toutes les précautions…), ma confiance dans ma capacité à faire face risque de s’altérer et mes frustrations peuvent me déborder.
  • Je dois faire attention aux conduites addictives : je gère l’ennui, la frustration, l’anxiété par l’évitement et la recherche de sensations en me plongeant dans la nourriture (trouble alimentaire),l’alcool, le sexe (sexualité compulsive, porno addiction), cannabis, les écrans, les jeux, etc.… Ma palette de stratégies pour faire face se réduit peu à peu à une seule stratégie addictive dont je deviens dépendant. Le confinement peut venir réactiver d’anciennes fragilités psychologiques ou les révéler par le stress qu’il génère.

 

  • Je peux demander de l’aide si je suis en difficulté. De nombreux psychologues et psychiatres maintiennent les consultations à distance.

Quelques pistes pour limiter l’impact psychologique négatif de cette période :

  • Garder un rythme : il est bénéfique dorganiser de nouveaux repères et de nouvelles habitudes qui viendront structurer le temps. Par exemple, anticiper la journée du lendemain ou la semaine en programmant des choses à faire. On peut distinguer le rythme de la semaine et le rythme du week-end.

 

  • Focaliser son attention sur ce qui est possible au détriment de ce qui ne l’est plus pour les quelques semaines à venir. Quelles sont les choses que je n’ai jamais le temps de faire ? Quels sont mes centres d’intérêt et comment puis-je les adapter à la situation de confinement ? Cela veut dire réfléchir en termes de solution, ce qui va m’aider à garder un rythme.

 

  • S’informer mais ne pas se surexposer à l’information. Pour se tenir informé quelques minutes une ou deux fois dans la journée suffisent. Une surexposition à l’information fonctionne comme les ruminations. Je m’expose en boucle à une information qui se répète sans apporter de réelles nouveautés ou solutions pour mon quotidien. En revanche, cela peut à terme faire monter des émotions de stress, renforcer une vision sombre et pessimiste de la vie.  Cette recherche d’information compulsive peut être une tentative de combler l’ennui ou encore une tentative de se rassurer, de combattre ce qui nous fait peur. Bien souvent cela nous fragilise plus que cela nous protège.

 

  • La gestion de la raréfaction de nos contacts : Malgré la moindre possibilité de contacts directs, il est important de maintenir des liens via les réseaux, le téléphone, en discutant de balcon à balcon. La solitude accroit le risque de dépression, de conduites addictives etc.… pouvoir s’exprimer sur ce que l’on vit et ressent en ce moment particulier est important.

 

  • Préserver des moments seul si je suis confiné à plusieurs.

 

  • maintenir un maximum de liens si je suis confiné seul.  

Quelques pistes pour occuper les enfants :

Comment occuper les enfants en limitant le temps passé devant les écrans tout en  nous dégageant du temps en tant que parents ? Voici un lien vers un article qui répond à cette question.

http://www.xn--hypnose--grenoble-vob.com/2020/03/20/la-magie-des-podcast-pour-enfants/