Apprendre à gérer sa colère, son agressivité

La colère

Dans notre quotidien de nombreuses situations peuvent activer la colère. C'est un signal d'alarme qui vient nous dire "il y a quelque chose qui ne me convient pas, une menace". Cette émotion peut nous être utile. Elle me permet de me défendre verbalement ou physiquement. 

Pour autant il arrive que la colère soit inappropriée  ou encore disproportionnée par rapport à une situation.  

Les émotions fortes inhibent les zones du cerveau qui permettent de réfléchir. Ce mécanisme est utile notamment en situation de fort danger car  mon cerveau va pouvoir prendre des décisions réflexes de façon très rapide. En revanche, cette inhibition peut également bloquer ma capacité à prendre du recul sur une situation et avoir des conséquences néfastes. C'est pourquoi il est important de savoir ne pas se laisser déborder par cette émotion. 

La colère se manifeste par un état de tension physique, mes muscles sont contractés, ma respiration plus saccadée etc... Mes pensées sont orientées vers des ruminations qui tendent à maintenir et amplifier l'agressivité.

Les déclencheurs de la colère

Certaines croyances se retrouvent fréquemment chez les individus ayant du mal à gérer leur agressivité : "autrui est malveillant", "la vie est injuste et dure", "la colère est nécessaire pour se défendre", etc... Ces repères se sont construits dans l'enfance , l'adolescence en lien avec la façon dont l'environnement à gérer le fait de poser un cadre et des limites. Il peut également y avoir des expériences traumatiques , des expériences de violences qui participent à la construction de ces repères. Par ailleurs, il y a aussi une part de tempérament qui sera plus ou moins colérique ou impulsif d'une personne à l'autre.

Quelques pistes de travail

Il est intéressant d'observer les situations qui déclenchent l'impulsivité, la colère. Vous pouvez tenir un journal des colères et noter les déclencheurs ainsi que l'intensité de l'émotion sur une échelle de 1 à 10. Le but est de mieux se connaitre pour pouvoir repérer les événements qui activent les croyances dysfonctionnelles.

Un suivi avec un psychologue vous aidera à mener cette auto observation ainsi qu'a apprendre des stratégies d'affirmation de soi (apprendre à dire les choses mais sans colère excessive), de gestion des émotions ( respiration, se détendre, méditation) et de remises en question de certaines croyances qui m'enferme dans l'agressivité. Parfois, il peut être également important de revenir sur certains traumas à l'origine de la colère.

 

 

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